Villiers-le-Bel: Un hommage à Larami et Moushin deux ans après leur mort

VILLIERS-LE-BEL, 25 nov 2009 (dépêche AFP) – Environ deux cents personnes se
sont rassemblées mercredi après-midi à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) à
la mémoire des deux adolescents tués le 25 novembre 2007 dans la
collision de leur moto avec un véhicule de police, a constaté une
journaliste de l’AFP.

Amis,
voisins et membres de l’association "Respect, Vérité, Justice" se sont
réunis, une rose rouge à la main, devant une stèle posée en souvenir de
Moshin et Lakamy, rue Louise Michel, une petite rue au milieu des
pavillons de banlieue où a eu lieu l’accident. "La blessure est
profonde, elle sera toujours là", a déclaré à la foule Didier Vaillant,
le maire socialiste de Villiers-le-Bel. "Il aurait mieux valu un
procès", a-t-il dit. En octobre, la juge d’instruction chargée de
l’affaire de la collision a rendu une ordonnance de non-lieu, mettant
hors de cause les policiers. "Nous allons aller devant la cour d’appel
de Versailles", a rappelé à la foule Me Jean-Pierre Mignard, avocat des
familles des deux adolescents. "C’est une bataille générale pour notre
pays, pour que la justice soit la même pour tous", a-t-il ajouté.
L’avocat demande que "l’homicide involontaire soit reconnu avec ensuite
un partage des responsabilités sur le plan civil". "Les policiers
roulaient en phase d’accélération, sans gyrophare ni signal sonore",
argumente-t-il. "Si on veut qu’il y ait une loi dans les cités, c’est
la loi, toute la loi, rien que la loi", a déclaré Me Mignard à la
presse. Les parents de Moshin, émus, ne se sont pas exprimés. Une
minute de silence a été observée. Une cinquantaine de jeunes se sont
ensuite rendu à la cour d’appel de Versailles pour déposer une gerbe de
fleurs et plusieurs roses blanches, a constaté l’AFP. Plusieurs d’entre
eux portaient des T-shirt noir avec l’inscription "Morts pour rien.
Lakamy et Moushin. 25/11/2007". Une minute de silence a été observée
devant l’entrée de la cour d’appel. "C’était important, le dossier est
entre les mains de la cour d’appel. Notre message c’est : ’ne les
enterrez pas deux fois’", a déclaré à la presse Saïd Oubiskarne,
porte-parole de l’association "Respect,Vérité, Justice".

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